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Un officier de police inspecte, le 28 octobre 2005, des véhicules carbonisés de la Poste à Clichy-sous-Bois, à la suite d'émeutes survenues dans la nuit. | AFP/THOMAS COEX
Première nuit d'émeutes

A Clichy-sous-Bois, des échauffourées ont lieu après une intervention des pompiers appelés pour porter secours à trois personnes électrocutées. Deux adolescents de 15 et 17 ans qui s'étaient réfugiés dans un transformateur EDF pour échapper à la police sont décédés. Les autorités affirment que les policiers n'ont pas poursuivi les victimes. Une quinzaine de véhicules sont incendiés.

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De nouveaux troubles ont éclaté à Clichy-sous-Bois, vendredi 28 octobre 2005. | AFP/JOËL SAGET
Nouvelles violences

Dans le quartier du Chêne-Pointu, dans la nuit de vendredi à samedi, environ 400 jeunes affrontent 250 à 300 policiers et gendarmes. Un coup de feu est même tiré en direction d'un fourgon de CRS, sans faire de blessé. Mais sept policiers sont légèrement blessés à l'issue des échauffourées. Une trentaine de véhicules et dix poubelles sont incendiés. Treize jeunes, dont un mineur, sont placés en garde à vue durant la nuit.

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Marche silencieuse à Clichy-sous-Bois, le 29 octobre 2005. | AFP/FRANCOIS GUILLOT
Marche silencieuse en hommage aux victimes

Quelque 500 personnes, proches et habitants de Clichy-sous-Bois, marchent en silence, samedi matin, pour rendre hommage aux deux adolescents morts électrocutés. En tête de défilé, les élus et les familles, ainsi qu'une quinzaine de jeunes portent des tee-shirts blancs sur lesquels on peut lire d'un côté, le nom des disparus, et de l'autre, "Mort pour rien".

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Un policier patrouille à Clichy-sous-Bois dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 octobre 2005. | REUTERS/PHILIPPE WOJAZER
Une troisième nuit plus calme

Les pompiers comptent dix-sept feux de poubelles et véhicules dans la soirée, mais ne signalent aucune violence. Une douzaine de personnes portant des marteaux et des bidons d'essence sont interpellées, mais la police ne fait pas état d'affrontements.

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Le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy est aussi bien critiqué à droite qu'à gauche, pour son discours sur les banlieues. | AFP/JOËL SAGET
Nicolas Sarkozy prône la "tolérance zéro"

Invité du journal de 20 heures de TF1, le ministre de l'intérieur, tout en affirmant que "les policiers ne poursuivaient pas les jeunes" électrocutés, défend "la tolérance zéro" en matière de violences urbaines. Il a demandé dix-sept compagnies de CRS et sept escadrons de gendarmes mobiles pour renforcer les effectifs à Clichy-sous-Bois. Il ne s'agit plus de "faire de la police de proximité (...) mais d'interpeller".

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Azouz Begag, ministre de la promotion et de l'égalité des chances, à Paris, le 14 décembre 2004. | AFP/PIERRE VERDY
Azouz Begag critique le ministre de l'intérieur

Azouz Begag, ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances, critique indirectement son collègue de l'intérieur sur France 2. "Il ne faut pas dire aux jeunes qu'ils sont des racailles, il ne faut pas dire aux jeunes qu'on va leur rentrer dedans et qu'on va leur envoyer la police." Le mot de "racaille" avait été utilisé par M. Sarkozy lorsqu'il s'était rendu, mardi soir, à Argenteuil.

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Les pompiers interviennent sur les feux de voitures à Clichy-sous-Bois, dimanche 30 octobre au soir. | REUTERS/PHILIPPE WOJAZER
Les affrontements reprennent

Les premiers troubles éclatent à la tombée de la nuit dans le quartier de la Forestière. Une grenade lacrymogène du type de celles utilisées par les CRS est lancée à l'intérieur d'une mosquée. Les habitants accusent les policiers de l'avoir lancée, ce que les forces de l'ordre démentent. Six policiers sont légèrement blessés et onze personnes sont interpellées.

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Le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, après sa rencontre, lundi 31 octobre 2005, avec cinq proches des deux jeunes morts à Clichy-sous-Bois, jeudi 27 octobre au soir. | AP/CHRISTOPHE ENA
Les familles des victimes refusent de rencontrer Sarkozy

"En aucun cas, nous n'irons voir Sarkozy qui, pour nous, est incompétent. Nous demandons à être reçus par Dominique de Villepin", explique Siyakah Traore, le frère d'une des victimes. Un peu plus tôt, Nicolas Sarkozy reconnaît que la bombe lacrymogène lancée à la mosquée la veille était bien "en dotation des compagnies d'intervention (CRS)", tout en précisant que cela ne voulait "pas dire que c'est un tir fait par un policier".

Azouz Begag dénonce "une sémantique guerrière"

M. Begag estime que "quand on nomme un préfet musulman, quand on dit vouloir donner le droit de vote aux étrangers et qu'on envoie des CRS contre les jeunes des banlieues, il y a un décalage. (...) C'est en luttant contre les discriminations dont sont victimes les jeunes qu'on rétablira l'ordre, l'ordre de l'égalité. Pas en amenant plus de CRS". Des proches de M. Sarkozy appelent à la démission d'Azouz Begag.

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Des pompiers éteignent un véhicule incendié lors d'émeutes dans la ville de Clichy-sous-Bois, le 1er novembre 2005.  | REUTERS/FRANCK PREVEL
Les incidents se propagent en Seine-Saint-Denis

La police procède à douze interpellations, à Clichy-sous-Bois, où les incendies de véhicules et de poubelles continuent. D'après la police, la situation est cependant "beaucoup plus calme" que la nuit précédente. Une source policière déclare que "les émeutiers de Clichy avaient fait des émules à Sevran, Neuilly-sur-Marne et Bondy".

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Les familles des deux adolescents morts électrocutés, jeudi 27 octobre, arrivent à l'Hôtel Matignon, le 1er novembre 2005. | AFP/JEAN AYISSI
Dominique de Villepin rencontre les familles

Le premier ministre, Dominique de Villepin, assure aux familles des victimes que "toute la lumière sera faite sur les circonstances de cet accident", à l'issue d'une rencontre à Matignon. Il insiste sur "la nécessité d'un retour au calme".

Nicolas Sarkozy tient une réunion nocturne

Une trentaine de fonctionnaires, d'élus et de jeunes de Seine-Saint-Denis se réunissent dans la soirée au ministère de l'intérieur. "Il s'agit d'unir les efforts de toutes les parties intéressées pour faire revenir le calme dans les banlieues concernées", indique-t-on au ministère.

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Des policiers patrouillent dans la ville d'Aulnay-sous-Bois, dans la nuit du 2 novembre 2005.  | AP/CHRISTOPHE ENA
Des violences dans d'autres départements

Dans la nuit de mardi à mercredi, des violences ont lieu dans trois autres départements : la Seine-et-Marne, les Yvelines et le Val-d'Oise. Elles se traduisent par des "harcèlements sporadiques de petits groupes mobiles", d'après la police, plutôt que par des affrontements directs.

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Dominique de Villepin et Jean-Louis Borloo, à la sortie du conseil des ministres, le 2 novembre 2005. | AP/CHRISTOPHE ENA
Réunion interministérielle à Matignon

A l'issue du conseil des ministres, Jacques Chirac appelle au "retour au calme" et "au respect de la loi", selon le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé. Dominique de Villepin réunit plusieurs ministres "concernés par la mise en œuvre des actions dans les zones urbaines sensibles", reporte une visite au Canada et annonce d'ici la fin novembre un "plan d'action".

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Azouz Begag, ministre de la promotion de l'égalité des chances, à sa sortie du conseil des ministres, mardi 2 novembre 2005. | AFP/PATRICK KOVARIK
Azouz Begag regrette de n'être pas assez consulté

Azouz Begag regrette dans un entretien dans Sud-Ouest de n'être jamais consulté par le ministre de l'intérieur. "Lorsqu'il fait des déclarations sur les actions à entreprendre pour améliorer l'égalité des chances, il ne me prévient ni ne me consulte jamais. Moi, je suis uni avec mes collègues du gouvernement", explique M. Begag."Nicolas Sarkozy n'est qu'un ministre sur 31", ajoute-t-il.

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Incendie au Blanc-Mesnil dans la nuit de mercredi 2 à jeudi 3 novembre. | REUTERS/FRANCK PREVEL
Nouvelle nuit de violences

Les violences et les interpellations continuent en Seine-Saint-Denis. Dans l'après-midi, une partie du centre commercial Bobigny 2 est vandalisé. Dans la nuit, à Aulnay-sous-Bois un poste de police est "saccagé" et à la Courneuve les CRS évitent "deux tirs à balles réelles". Plusieurs incendies ont lieu également en Seine-et-Marne et dans les Hauts-de-Seine.

Nicolas Sarkozy à Bobigny

Dans la nuit, Nicolas Sarkozy se rend à Bobigny, sans battage médiatique. Il tient une réunion de travail avec les policiers, le préfet Jean-François Cordet, le directeur départemental Jacques Méric et le directeur central des CRS, Christian Lambert.