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Azouz Begag, principal opposant à Nicolas Sarkozy

LE MONDE | 01.11.05 | 12h31  •  Mis à jour le 01.11.05 | 20h23
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Azouz Begag est aujourd'hui l'un des plus sévères critiques de Nicolas Sarkozy. Il est aussi ministre ­ "ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances", ce qui n'est pas la chose la moins surprenante dans cette affaire.

Depuis dimanche soir, c'est en effet lui qui intervient dans les radios, les télévisions, les journaux pour dire combien il juge les propos de son "collègue", le ministre de l'intérieur et numéro deux du gouvernement, inadaptés à la tension nouvelle dans les banlieues en général et à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en particulier. "Nicolas Sarkozy revendique un débat au sein du gouvernement, dit-il en souriant, et bien, il a raison. Moi aussi, je pense qu'il faut débattre."

Qu'en dit Dominique de Villepin ? "Il me laisse libre de ma parole, assure le ministre délégué à l'égalité des chances. Il ne relit aucune de mes interviews, ne contrôle aucun de mes propos. Croyez qu'il le fait pour Nicolas Sarkozy ? Pourquoi le ferait-il pour moi ?" Avant d'ajouter, "après tout, ce n'est pas inintéressant de voir que deux ministres n'ont pas la même France dans leur ligne de mire."

Pas la même France... Azouz Begag est en effet le seul ministre du gouvernement à avoir passé son enfance dans un de ces bidonvilles qui fleurissaient encore, dans les années 1950, sur les bords du Rhône, à Villeurbanne. Et il ne perd pas une occasion de défendre "ceux qui sont nés pauvres" contre "ceux qui sont nés avec une cuillère d'argent dans la bouche" dans une sorte de rappel implicite que le ministre de l'intérieur, lui, fût maire de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Il réfute donc chacun des mots employés par M. Sarkozy pour évoquer la banlieue. Le mot "racaille" lancé par le ministre à Argenteuil ? "Il ne faut pas dire aux jeunes qu'ils sont des racailles, il ne faut pas dire aux jeunes qu'on va leur rentrer dedans et qu'on va leur envoyer la police. Il faut y aller avec une volonté d'apaisement" , assure M. Begag. Déjà, lorsque le ministre de l'intérieur avait affirmé qu'il "nettoierait au Karcher" la cité de La Courneuve, M. Begag avait affirmé, tranquillement et fermement, le 30 juin : "J'emploie plutôt le terme "nettoyer" pour nettoyer mes chaussures, ma voiture. Je ne nettoie pas les quartiers."

Pour autant, un tel désaccord peut-il déboucher sur un conflit plus ouvert, voire le départ de l'un ou l'autre des protagonistes ? Matignon, qui ne dissuade aucunement M. Begag d'aller porter la contradiction à M. Sarkozy, assure que la coexistence de deux lignes au sein même du gouvernement n'est pas une difficulté : "Azouz Begag est dans son rôle. Il est là pour incarner l'intégration. Mais Sarkozy et lui font tous deux partie du même gouvernement", assure un collaborateur de M. de Villepin.

Et même si les familles des deux jeunes morts de Clichy-sous-Bois, ­ "instrumentalisées par l'avocat Jean-Pierre Mignard, membre du PS et proche de François Hollande", affirme le ministère de l'intérieur ­ refusent de rencontrer M. Sarkozy, il n'est pas question pour autant d'envoyer au devant d'elles M. Begag.

"Sarkozy a probablement dérapé sur le vocabulaire , reconnaît-on au sein même du gouvernement. Car, face aux jeunes de banlieue, dès qu'on hausse le ton, cela paraît tout de suite de la provocation. Mais notre électorat ne comprendrait pas que l'on abandonne la fermeté face à eux."

Que Nicolas Sarkozy paraisse déstabilisé ou affaibli ne déplaît pas à Matignon, mais jusqu'à un certain point. Car le ministre reste très populaire à droite, alors que M. Begag reste inconnu.

Raphaëlle Bacqué et Christophe Jakubyszyn
Article paru dans l'édition du 02.11.05
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Azouz Begag, ministre de la promotion et de l'égalité des chances, à Paris, le 14 décembre 2004. | AFP/PIERRE VERDY
AFP/PIERRE VERDY
Azouz Begag, ministre de la promotion et de l'égalité des chances, à Paris, le 14 décembre 2004.

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