A minuit dimanche, la police recensait plus de véhicules incendiés en province (316) qu'en région parisienne (212). En province, deux églises, de nombreux établissements scolaires et deux postes de police ont notamment été la cible d'attaques, certains ont été totalement ravagés par des incendies.
En banlieue parisienne, un centre social, une trésorerie principale, un entrepôt pharmaceutique et un magasin de motos ont été attaqués. Un studio de production de 3 000 m2 a été ravagé par les flammes dans la banlieue sud-ouest de Paris. Plusieurs bus ont été la cible de jets de pierres. Un bébé de 13 mois, blessé à la tête par un caillou, a dû être hospitalisé.
Depuis le début des troubles, plus de 4 300 véhicules ont été brûlés et près de 1 000 personnes ont été interpellées, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels. Les violences urbaines ont d'abord touché les banlieues déshéritées de la capitale, puis celles de la province, depuis la mort accidentelle, le 27 octobre, de deux adolescents d'origine immigrée en Seine-Saint-Denis.