|
© Reuters |
Des violences ont eu lieu hier soir, pour le cinquième jour consécutif, à Clichy-sous-Bois. Les échauffourées et les incendies de voitures se sont étendus dans la nuit à d'autres villes de la banlieue parisienne.
Il ne s'agit pas d'émeutes ou de confrontations directes, mais d'attaques sporadiques, de caillassages. Plus d'une centaine de départs de feu ont ainsi été recensés dans plusieurs villes de Seine-Saint-Denis. Une centaine de pompiers sont intervenus sur un incendie dans un magasin Mondial Moquette, à Bondy. A Aulnay-sous-Bois, des incidents ont eu lieu dans le secteur de la Cité des 3000 et, à Sevran, dans la cité des Beaudottes. Quatorze voitures ont brûlé au Blanc-Mesnil, un poids-lourd à Sevran, quatre véhicules de la poste au Tremblay-en-France. Un policier a également été légèrement blessé par un jet de projectile à la gare de Gagny. Selon la préfecture de Bobigny, la situation en Seine-Saint-Denis s'est stabilisée vers 1h30 du matin. Des affrontements ont également éclaté dans au moins trois autres départements de la banlieue parisienne, la Seine-et-Marne, les Yvelines et le Val d'Oise. En revanche, la situation était relativement calme à Clichy-sous-Bois et à Montfermeil, où le dispositif policier est maintenu.
Les violences urbaines avaient débuté dans ces deux villes de la banlieue nord, après la mort par électrocution jeudi de deux adolescents dans un transformateur EDF où ils s'étaient réfugiés, croyant être poursuivis par la police.
Déminage
Une réunion a rassemblé, mardi soir, place Beauvau, une trentaine de fonctionnaires, d'élus, et de jeunes de Seine-Saint-Denis. Présidée par Nicolas Sarkozy, elle devait permettre d' "établir un dialogue" pour favoriser le retour au calme dans les banlieues. Il a été convenu de mettre en place une "structure de concertation" pour favoriser la compréhension entre police et habitants. Parallèlement, une enquête judiciaire doit déterminer les circonstances exactes du décès des deux adolescents de Clichy.